Aujourd’hui, je suis en déplacement près de Combourg (35). Je dois déposer ma fille chez une de ses copines pour le week-end. Confortablement installés dans notre voiture, je décide de lui faire écouter un album de pop anglaise des années 80. La campagne paisible et lumineuse défile aux fenêtres. Il y a 30 ans, j’habitais dans ce joli petit coin romantique de la Bretagne. Ce déplacement est l’occasion de raconter à ma fille cette période de ma vie.
Là où tout a commencé.
Je pratique la photo de portraitdepuis que j’ai 16 ans. A l’époque je poste des petites annonces dans le journal local orléanais « La république du centre » pour proposer mes services de photographe débutant. Puis, très rapidement je propose ma petite expérience naissante à mes amis pour leurs mariages ou bien lors de leurs diverses escapades.
A cette époque, la photographie se pratique en argentique. C’est alors que je déménage en Bretagne. Après avoir séjourné dans plusieurs endroits célèbres de cette belle région, je m’installe en 2000 pour quelques années à Combourg.
Mon labo perso sur mesure.
Ma petite maison de campagne dispose justement d’un ancien wagon frigorifique. Celui-ci se fond parfaitement dans le décor champêtre du domaine que j’habite. Posé sur parpaings, il est surmonté d’un toit en ardoise. Des hortensias le dissimulent presque entièrement de la vue des passants. Il ne dispose d’aucune fenêtre et ses portes lourdes et épaisses lui confèrent une obscurité totale à l’intérieur lorsqu’elles sont fermées. Relié au circuit électrique de la maison, j’y installe à l’intérieur un labo photo sur mesure. Un agrandisseur et trois bains: révélateur, fixateur et rinçage disposés sur une système de chauffage des bains. Les photographies sèchent à la lumière d’une lampe rouge. La musique est forcément présente car j’ai toujours aimé travailler au son de mes playlists préférées.
Par Frédéric Verrier Photographe
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