La fermeture des commerces non essentiels en 2020 a incité de nombreux consommateurs à réfléchir sur leurs habitudes d’achat et à s’interroger sur la nécessité de consommer.
Durant cette période, une partie des Français a pris conscience que certaines dépenses, auparavant considérées comme indispensables, ne l’étaient finalement pas. Cette réflexion a parfois conduit à une réduction volontaire de la consommation, dans ce qui peut être perçu comme une forme de régression, ou plutôt de recentrage vers l’essentiel.
La crise sanitaire a mis en lumière le caractère superflu de nombreux biens de consommation. Les confinements ont restreint l’accès aux magasins de vêtements, d’articles de loisirs, de services photographiques ou encore d’électronique, obligeant ainsi les individus à vivre avec ce qu’ils possédaient déjà.
Cela a provoqué chez certains une prise de conscience que beaucoup de leurs achats passés n’étaient pas vraiment nécessaires. En conséquence, plusieurs consommateurs ont commencé à privilégier des dépenses plus réfléchies et moins impulsives, cherchant à minimiser le superflu et à se concentrer sur l’essentiel.
Cette prise de conscience a également alimenté une tendance croissante vers la sobriété, voire une démarche minimaliste.
Face à l’isolement et à la crise, des valeurs comme le bien-être, le temps passé avec ses proches ou l’attention à l’environnement ont pris plus d’importance que la simple accumulation de biens matériels.
Beaucoup ont commencé à réévaluer leur consommation non seulement en termes de quantité, mais aussi de qualité. Le confinement a notamment favorisé une réflexion autour des valeurs éthiques et écologiques, encourageant à privilégier des produits locaux, durables ou de seconde main.
Cette « régression » n’est donc pas forcément négative, mais elle peut être interprétée comme un recentrage vers des choix plus conscients, dictés par des valeurs profondes. Au lieu de chercher à combler des besoins matériels, certains ont cherché à valoriser des expériences, à améliorer leur qualité de vie, et à investir dans des produits ou services durables.
Toutefois, il est important de noter que cette régression de la consommation n’a pas été uniforme. Une partie des consommateurs a rapidement renoué avec des habitudes de consommation une fois les restrictions levées.
L’envie de compenser les frustrations liées à la période de confinement a parfois encouragé une frénésie d’achats dès la réouverture des commerces, notamment dans les secteurs de la mode, du voyage ou du divertissement, mais pas dans le secteur de la photographie.
Le retour à une consommation plus « normale » s’est fait sentir, mais avec des nuances. Les habitudes d’achat en ligne, par exemple, ont continué de croître, tandis que les petits commerces ont souvent dû s’adapter à de nouvelles attentes en termes de proximité et de services.
Finalement, la question de savoir si cette régression de la consommation est durable reste ouverte. Pour certains, la crise a marqué un tournant profond vers un mode de vie plus frugal et centré sur l’essentiel, mais pour d’autres, la consommation reste un levier de satisfaction et un vecteur social important.
Néanmoins, les valeurs de durabilité, d’éthique et de consommation responsable sont clairement montées en puissance, et il est probable qu’elles influenceront durablement les comportements futurs.
Cette période de réflexion collective a ainsi mis en lumière une nouvelle approche de la consommation : plus consciente, moins centrée sur l’accumulation, et davantage orientée vers des choix qui ont du sens.
Oui, le petit commerce de centre-ville a clairement été impacté par cette forme de régression de la consommation, bien que les effets soient nuancés et varient en fonction des secteurs et des types de commerces.
La prise de conscience collective autour de la nécessité de consommer moins, mais mieux, a eu des répercussions directes sur les commerces de proximité. Voici quelques éléments pour mieux comprendre ces impacts.
La crise sanitaire a favorisé une réduction globale des achats impulsifs et « non essentiels », ce qui a directement affecté certains petits commerces de centre-ville, notamment dans les secteurs de la mode, des loisirs, de la photographie et des biens culturels.
Les consommateurs, ayant pris conscience que certaines dépenses n’étaient pas indispensables, ont réduit leurs visites en magasin, ce qui a entraîné une baisse significative du chiffre d’affaires pour ces commerces.
Par ailleurs, la montée en puissance de l’e-commerce pendant les périodes de confinement a également détourné une partie des consommateurs des commerces physiques, notamment ceux qui ne disposaient pas de solutions en ligne. Cette tendance a accentué les difficultés pour les petits commerçants, déjà confrontés à une baisse de fréquentation.
Cependant, cette régression de la consommation ne s’est pas limitée à un simple abandon des achats. Pour certains consommateurs, elle a également signifié un recentrage vers des achats plus réfléchis, éthiques et locaux.
Ainsi, bien que les volumes de consommation aient diminué, les commerces de proximité offrant des produits de qualité, des articles artisanaux, ou des services sur-mesure ont pu attirer un nouveau type de clientèle, en quête de sens dans leurs achats.
L’intérêt accru pour les produits locaux, bio, et éthiques a, dans certains cas, profité aux petits commerces de centre-ville, notamment dans les secteurs de l’alimentation, de l’artisanat, et de la vente de produits durables.
Ce changement de comportement a contribué à renforcer la relation entre ces commerces et leur clientèle locale, à travers des valeurs de proximité, de solidarité et d’engagement en faveur de l’économie locale.
Face à cette régression de la consommation, beaucoup de petits commerces comme les photographes ont dû se réinventer pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs. Certains ont renforcé leur présence en ligne, en développant des solutions de vente à distance, de « click and collect », ou de livraison locale, ce qui leur a permis de maintenir une activité pendant les confinements.
Par ailleurs, la mise en avant d’une offre unique, personnalisée et locale a permis à de nombreux petits commerces de se différencier des grandes enseignes et de l’e-commerce. La demande pour des produits sur-mesure, artisanaux ou fabriqués localement, a soutenu ces commerces qui ont su capitaliser sur cette tendance vers une consommation plus raisonnée et consciente.
Malgré ces efforts d’adaptation, la régression de la consommation a également mis en évidence les défis structurels auxquels sont confrontés les petits commerces de centre-ville. La baisse globale des flux de clientèle, la concurrence de l’e-commerce et des grandes surfaces, ainsi que la nécessité de s’adapter rapidement aux nouvelles habitudes de consommation, ont exacerbé la fragilité économique de certains d’entre eux.
En particulier, les secteurs du non-alimentaire, comme la mode ou les loisirs ou de la photographie, ont été durement touchés par cette diminution des achats impulsifs, les consommateurs privilégiant de plus en plus les expériences (voyages, bien-être, etc.) aux produits matériels.
De plus, les petits commerces qui n’ont pas su se digitaliser suffisamment ont parfois été laissés sur le carreau, face à la montée des géants du commerce en ligne.
En somme, la régression de la consommation, stimulée par la crise du Covid-19, a eu un impact double sur les petits commerces de centre-ville.
D’un côté, elle a fragilisé certains secteurs en raison de la baisse des achats non essentiels et de la concurrence accrue du e-commerce.
D’un autre côté, elle a également encouragé une consommation plus réfléchie, locale et éthique, dont ont bénéficié les commerces proposant des produits de qualité et un service personnalisé.
Pour survivre et prospérer, les petits commerces devront continuer à s’adapter à ces nouvelles tendances, en misant sur l’authenticité, la proximité et une meilleure intégration des solutions numériques.
Le terme de « non essentiel », utilisé pour désigner les commerces qui ont dû fermer pendant la crise sanitaire du Covid-19, a eu un impact significatif sur la perception des consommateurs vis-à-vis des commerces de proximité.
Ce choix de terminologie a contribué à façonner leur comportement de plusieurs manières, influençant à la fois la manière dont ils perçoivent la valeur de certains biens et services, ainsi que leur rapport aux commerces locaux.
L’usage du terme « non essentiel » a créé une distinction nette entre les biens et
services jugés indispensables (comme l’alimentation, la pharmacie, ou encore les services de santé) et ceux considérés comme non prioritaires (vêtements, décoration, loisirs, art photographique etc.). Cette classification a indirectement contribué à modifier la perception de certains produits, les reléguant temporairement au statut de « superflu » ou « accessoire » dans l’esprit des consommateurs.
En étant étiquetés comme non essentiels, certains petits commerces de proximité ont été perçus comme dispensables, voire futiles, pendant la crise.
Cela a pu amener une réflexion sur les habitudes de consommation, incitant certains clients à se demander si ces achats étaient vraiment nécessaires, même une fois les restrictions levées.
Le terme a également contribué à une revalorisation de ce qui est perçu comme essentiel dans la vie quotidienne.
Cela a encouragé de nombreux consommateurs à repenser leurs priorités et à réduire les dépenses liées aux produits ou services qu’ils jugeaient désormais non nécessaires.
Cette réflexion a pu impacter négativement certains commerces de proximité, notamment dans les secteurs de la mode, du bien-être ou des loisirs, que beaucoup de consommateurs ont fini par considérer comme non prioritaires.
Le résultat a été une baisse des achats impulsifs, des visites moins fréquentes en magasin et une réévaluation de ce qui constituait un « besoin » réel.
La fermeture des commerces non essentiels a exacerbé la montée en puissance de l’e-commerce, en particulier pour les biens jugés superflus.
Beaucoup de consommateurs, se voyant privés de leur accès habituel aux commerces physiques, ont adopté des habitudes d’achat en ligne pour compenser cette fermeture.
Cela a eu pour conséquence d’orienter encore plus la consommation vers des plateformes numériques, notamment pour des produits de loisirs ou de confort, renforçant ainsi l’idée que le commerce physique, en particulier le commerce de proximité, n’était pas indispensable dans certains secteurs.
Pour certains consommateurs, le terme « non essentiel » a pu générer une forme de stigmatisation des petits commerces de proximité. Le fait que ces commerces aient été contraints de fermer, contrairement aux grandes surfaces et aux plateformes en ligne, a pu les faire apparaître comme moins nécessaires ou moins compétitifs.
Cette perception, bien qu’indirecte, a pu nuire à leur image, en créant une forme d’invisibilité ou de désintérêt chez les consommateurs habitués à la praticité et à la rapidité des achats en ligne.
Cependant, l’utilisation du terme « non essentiel » n’a pas eu que des conséquences négatives. Pour une partie des consommateurs, cette étiquette a également créé une réaction de solidarité envers les petits commerçants. Conscients des difficultés rencontrées par ces commerces de proximité, certains consommateurs ont choisi de soutenir activement ces derniers, notamment après le déconfinement, en privilégiant les achats locaux et en participant à des initiatives telles que le « click and collect » ou les commandes directes aux artisans et commerces locaux.
Cette réaction de solidarité a permis à certains commerces de proximité de se repositionner comme essentiels dans le tissu social et économique local, en tant qu’acteurs de la vie de quartier et vecteurs d’une consommation plus responsable.
Enfin, pour les consommateurs sensibles à la qualité et à la personnalisation, l’étiquette de « non essentiel » a pu provoquer un effet inverse, en renforçant la valeur des commerces de proximité.
L’idée que ces commerces offrent une expérience différente, plus humaine et centrée sur le service, a pu réaffirmer leur importance aux yeux de certains consommateurs. Ainsi, même si les produits vendus étaient considérés comme non essentiels, la relation de confiance et de proximité qu’ils entretiennent avec leurs clients a permis de maintenir un lien précieux, notamment à travers des services sur mesure.
L’étiquetage des commerces comme « non-essentiels » a eu des effets contrastés sur la perception et le comportement des consommateurs.
Si, pour certains, cela a renforcé l’idée que certains achats étaient superflus et que le commerce en ligne suffisait, d’autres ont pris conscience de l’importance de soutenir les commerces de proximité, essentiels au tissu économique local.
Cette distinction entre l’essentiel et le non essentiel a donc non seulement influencé les habitudes de consommation, mais a aussi ouvert un débat plus large sur les priorités et valeurs dans un contexte de crise.
Le clic droit a été désactivé sur le site Frédéric Verrier Photographe Bretagne Rennes-Paris.